LE TEMPS DE L’AVENT
Le temps de l’avent, c’est le temps de préparation à Noël. Le mot avent vient du latin « adventus » qui signifie avènement. A l’origine c’est un terme grec « parousia » employé dans l’Église des premiers siècles, traduit en latin par « adventus ».
On emploie ce mot en grec et en latin pour designer la venue du Christ parmi des hommes à la fois pour l’avènement de sa naissance et son avènement glorieux à la fin des temps. Puis ce mot a été utilisé pour désigner le temps liturgique qui précède la fête de Noël.
L’avent est un temps d’attente qui comporte plusieurs formes : il nous fait revivre d’une part l’attente du peuple juif de la venue du messie, l’attente de la naissance de Jésus.
C’est, d’autre part, l’attente de l’avènement du Christ à la fin des temps. De plus, entre ces deux venues du Christ, on attend la venue actuelle du Christ dans son Église. Les quatre dimanches qui précèdent Noël vont justement nous aider à porter notre regard sur la longue préparation de la venue de Jésus, ensuite sur la venue du Christ en notre monde, aujourd’hui et enfin vers la venue définitive du Seigneur Jésus dans la gloire, à la fin du monde.
Un regard vers la longue préparation de la venue de Jésus.
Depuis les premiers balbutiements de l’alliance de Dieu avec l’humanité, à travers les épopées de la Création, de Noé, d’Abraham, de Moïse, de David, de Jean-le-Baptiste jusqu’à Marie, la mère de Jésus. Une longue patience de Dieu vis-à-vis de son peuple choisi pour être témoin au milieu des Nations. Une longue attente faite de joies et de larmes. Enfin, Il est venu à un moment de notre temps : nous faisons mémoire de cette longue préparation avant de fêter la naissance de Jésus à Noël.
« Lève-toi, Jérusalem, tiens-toi sur la hauteur et contemple la joie qui te vient de ton Dieu » (Ba 5, 5)
Un regard sur la venue du Christ en notre monde, aujourd’hui.
Le Christ est à notre porte, Il frappe. Il appelle tous les hommes à sortir des brumes des faux désirs, des espoirs déçus et à le reconnaître dans les signes qu’Il nous prodigue si nous sommes attentifs : appels à la conversion, à la générosité, au pardon. L’Avent est ce temps de retournement des cœurs.
« Préparez le chemin du Seigneur ; Aplanissez la route, Tout homme verra le salut de Dieu » Luc 3,4
Un regard enfin vers la venue définitive du Seigneur Jésus dans la Gloire, à la fin du monde.
C’est l’attente d’un monde renouvelé dans la justice et l’amour: « Un Ciel nouveau, une terre nouvelle », l’apparition de ce qui est aujourd’hui en germe, par la puissance de la Résurrection du Christ qui sollicite et accompagne l’effort des hommes. L’Avent est cette attente de ce qui doit venir encore, non pas une attente passive, inerte, mais une espérance active. Car il dépend de chacun que le Christ par son Esprit vienne transformer notre monde.
« Le Christ est venu, le Christ vient, le Christ viendra.»
Sa venue et son attente jalonnent l’histoire et le destin du monde. Vivons ce temps de l’Avent dans une espérance dynamique. C’est le temps de la présence et de l’attente de l’éternité. Précisément pour cette raison, c’est, de manière particulière, le temps de la joie, d’une joie intériorisée, qu’aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s’est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l’avant avec confiance.
Père LALEYE Angelo