L’édito de novembre

« Inty aho, iraho aho ! » = « Me voici, envoie-moi ! », Isaïe 6,8

 C’est la devise choisie  par le Père Jean François Randimbiarison Marie, lors de son ordination diaconale et sacerdotale, et qui anime sa vie sacerdotale depuis.

Le Père Jean François, surnommé Jean Kelly (littéralement Petit Jean) par sa famille, est né le 08 novembre 1961 à Ambatolampy, ville au sud d’Antananarivo, la capitale de Madagascar, au sein d’une famille paysanne de 11 enfants.

Septième enfant, il a deux sœurs religieuses de la Congrégations des Ursulines FMI. Il entre au petit séminaire du diocèse de Tsiroanomandidy (littéralement « une seule personne règne ») le 23 janvier 1975, en classe de 6ème, puis au grand séminaire national d’Antananarivo en 1983, pour des études de philosophie et de théologie. Il est ordonné diacre le 30 septembre 1990, puis prêtre le 06 octobre 1991.

  dsc01996_cr       « Envoie-moi ». Pour sa première mission, il est envoyé en tant que vicaire dans le district missionnaire  (équivalent de notre paroisse) de la cathédrale du diocèse de 1991 à 1995. Il est en même temps curé par intérim du district de Mahasolo, qui compte 31 églises à cette époque, puis devient curé de ce district de 1995 à 2000. Il achève ses études en Catéchèse et pastorale à l’Institut international de Bruxelles, « Lumen Vitae ». Ensuite il est envoyé par l’Administrateur diocésain au District de Mahasolo, qui comprend alors 27 églises et y reste deux ans. Le nouvel évêque le nomme curé d’Ambalanirana qui totalise 21 églises. Il y reste seulement un an, puis est envoyé comme animateur spirituel au Grand séminaire de théologie d’Antananarivo durant sept ans. Lors du retour au diocèse, il est nommé curé de Bevato, et assume sa mission durant quatre ans. Il est en  même temps nommé Vicaire général du diocèse, avant d’être affecté en tant que Fidei donum pour le diocèse de Nice.

Pendant ces 25 ans de vie sacerdotale, il eut un bon nombre d’autres activités. Il est premier responsable de la Commission diocésaine de la santé, de la Caritas, de la Liturgie, de la Catéchèse et de la pastorale. En outre, il fait partie  du Conseil pastoral, épiscopal, du Conseil des affaires économiques, parmi le collège de consulteurs.

En essayant de vivre sa devise spirituelle, il s’efforce  d’accepter toujours  dans la joie son envoi et sa nomination, même si cela dépasse parfois sa compétence et sa force. Sa tâche la plus « lourde » fut son envoi au Grand séminaire. Mais la Grâce de Dieu est toujours avec lui. La persécution inévitable se transforme avec le temps en amour. Il est ravi avec les gens, catholiques  ou non, qui vivaient dans le dynamisme et la sincérité. Il fut frappé par la pauvreté des gens, et par le fait que la plupart des enfants scolarisables ne vont pas à l’école, mais aux champs avec leurs parents. Les distances entre les églises augmentent les difficultés de déplacement sur des routes parfois impraticables notamment durant la saison des pluies, de novembre à avril, même avec des véhicules tout terrain. Car  le district est vaste, puisqu’il s’étend sur près de 600 km2, et le fait qu’il n’y a qu’un seul prêtre amène certaines églises à ne pouvoir célébrer que quatre messes par an. Malgré cette difficulté, les fidèles sont dynamiques, responsables, surtout en matière de préparation des sacrements et dans l’encadrement des mouvements religieux  et de la pastorale. La dernière année, il y eut plus de 80  mariages, plus de 220 premières communions, 170 confirmations avec une centaine de confessions à chaque visite. C’est un exemple parmi les 21 districts du Diocèse qui s’étend sur près de 50 000km2.

Si le  P. Jean François arrive dans le diocèse de Nice, plus précisément dans la paroisse de St Vincent de Lérins, c’est le résultat de l’accord entre les deux évêques. Sa première constatation, c’est  la désertification de l’église, surtout des jeunes.  Mais l’espoir est là, notamment si une vraie coopération a lieu entre les prêtres et les laïcs, et entre les laïcs eux-mêmes. Comment attirer les jeunes et les enfants  pour connaître et aimer l’Eglise, leur Mère ? C’est une pastorale prioritaire !

De toute façon, le Père Jean François est prêt.               

     Entretien avec le Père Jean François Randimbiarison Marie

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