Réconciliation

Quand la maladie frappe, on se retrouve souvent désemparé. Lorsque le corps est ébranler des ses fondements, vers qui se tourner ? Nombreux sont ceux qui face à une maladie grave ou un accident avec des conséquences lourdes se sentent sur une corde raide. La fragilité de l’existence est mise à rude épreuve. Dans ces épreuves, le corps n’est pas le seul affecté, c’est l’être tout entier qui souffre. Le sacrement de l’onction des malades rejoint l’homme au cœur même de sa souffrance pour lui communiquer l’aide et l’amour de Dieu, lui qui ne reste pas indifférent à nos tourments. Longtemps pratiquée à l’article de la mort, l’onction des malades a souvent eu une mauvaise réputation. Aujourd’hui, ce sacrement permet de reprendre force pour affronter la maladie et l’épreuve en s’appuyant sur Dieu et sur la communauté des frères en Christ.

 

Maladie et guérison

Dans les évangiles, Jésus passe beaucoup de temps à guérir les malades et délivrer ceux qui sont sous l’emprise du mal. Par amour, il remet l’homme debout, le restaure dans sa dignité et l’oriente vers la vie. Lorsque les disciples de Jean-Baptiste viennent trouver Jésus pour lui demander s’il est le messie, il leur répond : « Allez annoncer à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles retrouvent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle » (Lc 7,22). Ainsi, quand Jésus envoie des disciples au-devant de lui, il leur demande de proclamer le règne de Dieu et de guérir les malades (Luc 9, 1-2).

Dans la suite de ce ministère de guérison, les Apôtres apporteront un grand soin aux malades et à toute personne éprouver par la faiblesse. Saint Jacques le recommande expressément à la communauté des disciples du Christ : « L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon. » (Jc 5, 14-15). Fidèle à cette recommandation, l’Église continue de donner l’onction des malades à ceux qui en ont besoin pour retrouver la santé du corps et de l’Esprit.

 

Onction des malades ou extrême onction ?

Dieu ne sépare jamais le bien de l’âme du bien du corps. Le sacrement des malades comporte donc une prière pour la santé et une onction d’huile sur le corps (sur le front et dans les mains), mais aussi d’une prière pour le pardon des péchés. Longtemps, il fut donné à l’article de la mort pour assurer au mourant le salut par le pardon de ses fautes. Mais le véritable sens du sacrement n’est pas la fin de la vie, mais la force de Dieu pour guérir. Le sacrement du passage de la vie à la mort est l’eucharistie, parce qu’elle est le sacrement de la Pâque : sacrement du passage de la mort à la vie. Depuis le concile Vatican II, l’Église invité donc à recevoir ce sacrement à tout moment de la vie, précisément quand il est nécessaire. Il peut être reçu plusieurs fois quand la situation le recommande.

 

Prendre soin des malades

Si le sacrement est toujours donné par un prêtre, il s’inscrit dans une dimension plus large qui est celle de l’attention que l’Église porte aux malades : les visiter, porter la communion, proposer le sacrement des malades, accompagner le malade et sa famille dans les différents stades de la maladie.

 

Recevoir le sacrement

Le sacrement des malades peut se recevoir au cours d’une célébration commune à l’église ou en particulier chez soi ou à l’hôpital. Il commence par une liturgie de la parole puis le prêtre prie avec et sur le malade et lui fait une onction d’huile sainte sur le front et dans la paume des mains en disant : « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce du Saint-Esprit. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève ». Le prêtre peut aussi proposer au malade de recevoir le sacrement de la réconciliation.