Mandelieu – Histoire des lieux

Le pays d’Avinionet

L’époque Gallo-Romaine
A l’époque gallo-romaine, notre territoire est connu sous le nom de Pagus Avinionensis, c’est-à-dire « Pays d’Avinionet » ou d’Avignonet en provençal. Il est divisé en plusieurs domaines appelés « castrum » :

– Avinionetum (Minelle)
– Théole (Théoule)
– Epulia (La Napoule)
– Mandolocum (Mandelieu)
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Vers l’an 410, Honorat fonde l’abbaye de Lérins. Eucher, aristocrate gaulois, son ami et son disciple, devient ainsi le premier Seigneur de Mandelieu. Vers 430, sa fille Consorce fonde à Mandelieu un couvent ainsi qu’un hôpital,  destiné à soigner les malades et à recevoir les pèlerins qui se rendent à Lérins ou à Rome.
Le moyen-Age
Lors d’invasions sarrasines, les différents hameaux de l’ancien domaine d’Eucher vont être détruits à plusieurs reprises. La population est réduite à l’esclavage ou massacrée et, chaque fois, les survivants tentent de reconstruire au mieux.

Mayeul, lointain descendant d’Eucher, né en 906 à Mandelieu, devient par la suite l’abbé général et réformateur du monastère de Cluny. Fait prisonnier par les Sarazins en 973, il est délivré par le compte Guillaume 1er de Provence, qui s’est allié au Prince Gibain de Monaco.
En remerciement de sa libération, Mayeul fait don de ses terres d’Avinionet au Comte de Provence. En l’an 990, Guillaume de Provence donne le fief à l’abbaye de Lérins qui l’offre quelques années plus tard, à l’évêque Riculfe de Fréjus dont le domaine épiscopal a été entièrement ruiné par les Sarrasins. En l’an 1094, l’évêque Bérenger de Fréjus cède aux moines de Lérins le pouvoir de prélever, à perpétuité, la dîme.

En l’an 1134, l’évêché d’Antibes ajoute à ses biens le castrum de Mandelieu, alors complètement
détruit, ainsi que celui d’Epulia, et toutes les dépendances. Cependant, comme Antibes s’avère privé du siège épiscopal au profit de Grasse le 19 juillet 1244, le territoire de Mandelieu tombe dans les biens du Chapitre de l’Église Cathédrale de Grasse. Il en sera ainsi jusqu’à la Révolution. Le domaine conserve cependant les abbés de Lérins comme seigneurs décimateurs. Cette « double tutelle » sera par la suite source de moult procès entre Grasse et Lérins.