Le P Angelo médite l’évangile du Lundi de Pâques (13/4) : Mt 28, 8-15

« Dieu l’a ressuscité, ce Jésus, nous en sommes tous témoins ».

Voilà ce que proclame Pierre dans son premier discours à la foule le jour de la Pentecôte. Et l’évangéliste saint Matthieu souligne de deux manières l’importance du témoignage.

Commençons par le faux témoignage, celui que les soldats acceptent de répandre contre une forte somme d’argent. Dieu n’a pas empêché ce faux témoignage … »et cette fable s’est colportée jusqu’à ce jour », écrit saint Matthieu. Dieu n’a pas arraché tout de suite l’ivraie de son champ, parce qu’il faisait confiance au bon grain, au vrai témoignage rendu à la résurrection de son Fils. Et c’est bien ce message qui a triomphé du mensonge : l’Église de Jésus a rempli l’univers.

Mais l’importance du témoignage ressort davantage encore du premier récit de l’Évangile de ce matin. Rappelons-nous les faits qui ont précédé :

  • au point du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie viennent au tombeau. La pierre déjà est roulée, et un ange, assis dessus, s’adresse aux deux femmes : « Ne craignez pas ; il est ressuscité, comme il l’avait dit. Allez dire à ses disciples : Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez. »
  • les femmes alors, tout émues et pleines de joie, courent porter la nouvelle aux disciples : elles ont cru le messager, elles ont appuyé leur foi sur son témoignage, elles vont obéir à la mission qui leur a été transmise.
  • c’est dans leur geste d’obéissance que Jésus les rejoint. Il vient à leur rencontre, et elles se prosternent devant lui. Que va leur dire Jésus ? – Pas autre chose que ce que l’ange avait annoncé : »Ne craignez pas ! Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront ».

Ce que les femmes avaient cru déjà sur la parole du messager, Jésus le confirme maintenant par sa présence directe. Ainsi en va-t-il dans la vie spirituelle, dans le cheminement de notre foi. Jésus nous demande d’abord d’accueillir le témoignage de l’Église et des ses messagers/frères, et ce qu’il vient ensuite nous révéler au fond du cœur par sa présence directe et personnelle vient toujours corroborer ce témoignage de l’Écriture et de la tradition vivante de l’Église. Simplement, ce que Jésus confirme ainsi par sa présence, par l’amour qu’il nous fait sentir, s’imprime dans notre cœur comme par le sceau de l’Esprit Saint.

En ce jour, prosternons-nous aux pieds de Jésus comme les deux femmes au matin de Pâques, demandons-lui d’illuminer pour toujours le plus profond de nous-mêmes par la lumière de sa Pâque qui déjà rayonne de son Évangile. Et que Dieu notre Père, par son Esprit, daigne garder vivant en nous le témoignage qu’il rend à son Fils.

Joyeuses Pâques !

Père LALEYE Angelo

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